Tribune du Groupe Rassemblement National au conseil régional Centre-Val de Loire.
(source : DIRECCTE Centre-Val de Loire)
Alors que les statistiques détaillées de l’emploi vont être publiées d’ici quelques jours, une note de conjoncture de la DIRECCTE note un fléchissement de l’emploi salarié en Région, ce qui ne présage rien de bon.
On annonce déjà une hausse du chômage de +0,2% pour la Région au 2ème trimestre selon les chiffres de l’INSEE (critères du BIT).
Dans le secteur privé, la baisse est de 0,3%, alors que curieusement en cette période de rigueur l’emploi public augmente de 0,1%.
Plus grave, l’écart s’accroît entre la Région Centre-Val de Loire et la moyenne nationale : sur un an, l’emploi salarié total progresse à un rythme deux fois moindre dans la région qu’au niveau national (respectivement + 0,5 % et + 1,2 %).
Sur le long terme, l’écart est encore plus visible : en partant d’une base 100 au 4ème trimestre 2010, le niveau d’emploi salarié en France atteint globalement 103,5, et 103,6 pour l’emploi salarié privé.
Pour la région Centre-Val de Loire les chiffres sont respectivement de 99,7 et 98,7.
Cela vient confirmer le mauvais classement de la Région en terme de croissance du PIB et justifie les critiques émises par le groupe Rassemblement national au sujet des aides économiques de la Région, dont il a été question lors de la session de juin.
Avec une croissance en-deçà des prévisions la tendance risque bien de se poursuivre.
On note aussi que c’est le secteur du BTP qui est le plus touché, suivi par l’industrie, alors que le « tertiaire non marchand » se maintien. Mais il ne faut jamais oublier que le secteur « non marchand » est financé par l’économie réelle…
Au niveau national ce marasme est le résultat de la politique économique de l’UE, mais aussi des décisions du FMI de la BCe et des instances mondiales qui ont favorisé les délocalisations afin de maximiser les profits à court terme, au détriment des intérêts nationaux.
Ces politiques sont relayées scrupuleusement par nos gouvernants, qu’ils s’appellent Sarközy, Hollande ou Macron.
Quant à la Région, son action ne peut être que marginale, et la concurrence entre les territoires encouragée par une vision erronée de la décentralisation s’exerce au détriment du Centre-Val de Loire, trop proche de la mégapole parisienne.
Il serait temps de revenir à une vision nationale de l’aménagement du territoire et du développement économique, coordonné par un Etat régalien qui aurait recouvré sa souveraineté.
C’est l’objectif du Rassemblement national.