Commission Permanente du 20 Novembre 2020.
Avec une centaine de rapports à l’ordre du jour, la commission permanente réunie en visioconférence était particulièrement chargée.
Le groupe RN Centre-Val de Loire a défendu les commerces de proximité, inquiet de voir que beaucoup renoncent aux aides sous forme de prêt de peur de ne pouvoir les rembourser, faute de savoir quand ils pourront reprendre leur activité.
Dans ces conditions, ce n’est donc pas étonnant de constater que moins d’un tiers du fonds Renaissance voté pendant le premier confinement a été consommé. On remarque aussi que ces prêts ont été mobilisés davantage dans les métropoles et les agglomérations qu’en zone rurale.
La Région se retrouve obligée de poser des rustines pour compenser autant que possible les décisions incohérentes du gouvernement.
Nos élus ont eu l’occasion de le redire, il ne fallait pas fermer les commerces de proximité dits « non essentiels », tant leur surface commerciale, souvent exigue, ne permettait déjà pas à plus de deux clients de circuler simultannément avant la pandémie.
Et encore moins à cette période cruciale de l’année et à plus forte raison après un premier confinement au printemps où ils avaient déjà été privés d’activité… pendant que le commerce en ligne et les grande surfaces continuaient de prospérer.
La seule véritable solution est leur réouverture rapide et c’est ce qu’envisagerait le gouvernement à la fin du mois de novembre, soit un mois après leur fermeture ! C’est une parfaite illustration de cet « absurdistan autoritaire » gouvernemental qui ne fait qu’aggraver les conséquences collatérales économiques et sociales de la pandémie.
A propos du chèque numérique de 500 € proposé par la Région, c’est une aide intéressante pour mettre en place un site internet marchand à plus long terme, mais le référencer, l’alimenter demande beaucoup de travail et tous les artisans et commerçants n’en ont ni le temps, ni les moyens.
Sans oublier qu’en 2020, 30% des consommateurs n’ont pas accès à internet, souvent en raison de la fracture numérique dans les territoires ruraux et que pour certains secteurs d’activité comme l’habillement de la personne, le commerce en ligne est plus difficile à envisager sans mettre aussi en place un service après-vente sur le même mode.
En ce qui concerne les étudiants en situation de précarité, (qui travaillaient parfois à temps partiel dans des restaurants, bars et autres magasins fermés depuis pour financer leurs etudes et leur logement !), Michel Chassier a fait remarquer au président Bonneau qu’il était prématuré d’annoncer les aides dans les médias et sur le site de la Région avant que les élus ne les aient votées.
Notre groupe a néanmoins voté en faveur de ces mesures d’urgence, même si elles demeurent imparfaites, les délais ne permettant pas de présenter des amendements pour les améliorer.